Gabriel Lévy
« Pigeons », tel est le qualificatif retenu par les chefs d’entreprises pour les désigner. Trois qualificatifs commençant par des C conviendraient mieux aux contribuables.
Clémenceau disait : « en politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables ». C’était le bon temps ! Aujourd’hui ce sont souvent les deux à la fois et pour compenser la médiocrité, nos gouvernants – peut-on encore dire nos élus, sans se battre la poitrine ? - s’adonnent à une drogue : la dépense publique.
Comment expliquer qu’un premier ministre, forcément informé, puisse reconnaître, le jour de sa prise de fonction en 2007 « être à la tête d’un état en faillite » et laisser filer la dette de plus de 50 % en 5 ans ?
Quant à l’actuel, il admet à son tour que la situation financière du pays est la plus grave jamais connue, mais son remède est une réduction de seulement 10 milliards d’euros de la dépense publique, somme pour laquelle tous les observateurs s’accordent à reconnaitre qu’elle ne comble ni l’inflation ni les augmentations, par ancienneté, des traitements des salariés de l’état et des collectivités territoriales…ni le récent déplacement en Afrique de la ministre de la francophonie. Que voulez-vous, on ne se corrige pas. C’est la drogue ! La « gueuse paiera » !
En revanche, pour les « 3 C », la note est de 20 milliards d’impôts nouveaux… pour commencer !
Tout cela, nous le savons et nos élus, passés et présents, le savent aussi.
Tant il est vrai qu’« en politique, il faut donner ce qu'on n'a pas, et promettre ce qu'on ne peut pas donner ».
Woody Allen espérait consoler ses interlocuteurs de l’absence d’une seule bonne nouvelle, en proposant deux mauvaises. Les « 3 C » ont des tombereaux de mauvaises nouvelles.
Mais qui va les plaindre ? Pire, qui va pleurer sur l’effondrement du pays ? « Cela durera bien autant qu’eux, et après eux le déluge ». Allez savoir !