Le vaisseau Bercy, un système oligarchique à l’état pur ! Cette architecture fiscale bien décrite par Jean Nouailhac* dans son excellent article paru dans « Le Point » datant du 2 janvier dernier, résume une situation ubuesque d’abus divers et variés.
Il n’est pas le seul à s’être penché sur « la tour de Sauron » Bernard Zimmern dans un essai évocateur « Changer Bercy pour changer la France » explique que : « Bercy est une forteresse imprenable et l'instrument implacable de la redistribution. Le donjon de cette forteresse, c'est la Direction de la Législation Fiscale. C'est cette dernière qui décide de la politique fiscale du pays et l'impose au Parlement qui n'a pas les moyens de s'y opposer. D'autant que ses contrôleurs sont tous issus de Bercy... Quant à la Cour des Comptes, ses membres sortent de la même école que ceux qu'ils examinent... »
Quant à Jean Arthuis, Alors Ministre de l’Economie et des Finances de 1995 à 1997 auteur de « Dans les coulisses de Bercy », publié en avril 1998, celui-ci nous raconte, les multiples réunions interministérielles où l’on distribue l’argent des contribuables pour éviter la faillite d’entreprises publiques gérées d’une façon lamentable. Il nous parle de ce château fort très secret où « la culture d’opacité est solidement ancrée ».
Bercy décide du sort contributeur d’un peu plus de 63 millions de Français, c’est un chèque en blanc que les contribuables supportent depuis trop longtemps pour des résultats médiocres et bien trop de sacrifices pour entretenir une classe politique monarchique et spoliatrice.
* le point.fr du 02/01/2018 – Jean Nouailhac « Bercy : petits secrets et gros salaires »
*Bernard Zimmern « Changer Bercy pour changer la France » avec l’assistance de Dominique Mercier et Valérie Pascale. Écrit avec deux économistes par un énarque, polytechnicien, inventeur produit mondialement, cet essai reprend des travaux de l’équipe de la Fondation iFRAP et d’une jeune association d’anciens chefs d’entreprises. Il s’appuie sur une discipline économique récente développée en France par l’Institut de recherche IRDEME, pour démonter les désinformations des services officiels qui, au nom de la lutte contre les inégalités, créent la pire d’entre elle : le chômage