Capital de novembre 2011
Entre les tramways, les nouveaux stades de foot et les gaspillages en tout genre, nos élus locaux continuent de flamber et de s’endetter comme jamais. Autant dire que nos impôts locaux n’ont pas fini d’augmenter.
La municipalité d’Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, aurait-elle pris la Grèce pour modèle ? On s’interroge, surtout depuis que sa dette a été dégradée par Fitch Ratings, l’agence de notation des collectivités locales, ce qui constitue une première pour une ville française.
Rien, dans la gestion de la commune, n’a trouvé grâce aux yeux des analystes. Et le montant de ses emprunts toxiques leur a carrément donné des sueurs froides : indexés sur des valeurs hautement spéculatives, ces 50 millions d’euros de prêts (40% de l’encours total) risquent en effet de laisser une lourde ardoise aux Aubagnais, dont les impôts locaux ont déjà augmenté de 62% en dix ans. Mais les élus communistes de la cité aux santons, qui pilotent aussi la communauté d’agglomération, ne sont pas prêts à renoncer aux délices de l’endettement. Ils sont sur le point d’emprunter de nouveau pour s’équiper d’un tramway, alors même que les lignes d’autobus, pourtant gratuites, sont loin d’être saturées. L’engin, surdimensionné pour une aire urbaine de 102 000 habitants, coûtera au bas mot 200 millions d’euros, soit environ 1 000 euros supplémentaires d’impôt par foyer fiscal.
Encore un effort, camarades, vous pourrez faire appel au FMI…
Au train où vont les choses, les impôts locaux n’ont pas fini de flamber.