Il faut responsabiliser les élus locaux.
Dr. Jean-Paul Gautier
Malgré les tarifs surévalués par rapport au secteur privé, malgré les MIGAC, nombre d’hôpitaux publics restent en déficit. L’Etat chaque année est amené à combler ce déficit. Cela représente plusieurs centaines de millions d’euros chaque année.
Les divers «plans de retour à l’équilibre » demandés par l’État aux hôpitaux publics n’ont, le plus souvent, pas été suivis d’effet en grande partie parce que les collectivités locales n’ont pas joué le jeu, bien au contraire.. (Il faut se rappeler que les maires sont présidents des conseils de surveillance des hôpitaux publics), les hôpitaux publics restent à leurs yeux un «outil électoral » auquel il ne faut pas toucher !…Surtout si c’est l’État qui éponge la dette, c'est à dire nous tous !!
Alors pourquoi l’ Etat n’envisagerait-il pas, une fois payés les soins sur la base de la tarification à l’activité et rémunéré les MIGAC (Missions d’intérêt général), de transférer les «dérapages budgétaires » aux collectivités locales (Communes ou territoires).
Les collectivités locales n’auraient alors que deux solutions : soit augmenter les impôts locaux, soit entreprendre les restructurations nécessaires dans les hôpitaux publics afin de réaliser des économies.
L’hôpital de La Ciotat a retrouvé son équilibre financier grâce à l’action de son directeur et au soutien du maire. Ce premier a su mener une restructuration qui a permis à l’hôpital d’être de nouveau attractif pour les patients. Il aura, cependant, fallu une quinzaine d’années d’efforts et la participation d’un établissement de soins privés.
L’hôpital d’Aubagne, quant à lui, a besoin, chaque année, de 5 à 8 millions d’euros pour boucler son budget, accordés par l’ARS (Agence Régionale de Santé), mais jusqu’à quand ?
Cette situation de dépendance ne lui donne aucune latitude pour évoluer, assurer son développement et répondre au mieux aux besoins de la population.
Il vient à nouveau d’être épinglé par la chambre régionale des comptes sur sa gestion passée car il n’a pas su entreprendre les restructurations nécessaires.
La nouvelle municipalité, malgré une opposition irresponsable et démagogique, devra mettre en œuvre les restructurations nécessaires.
Elle s’est déjà attelée à ce « chantier » et nous espérons, qu’à l’instar de l’hôpital Ciotaden, elle parviendra à suivre cet exemple et à retrouver un équilibre financier salutaire pour les contribuables de notre ville.
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