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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 11:17
Jacobins et colbertistes

Jacques Ernewein

Les médias s’emballent sur le dernier sujet à la mode : Sauver ALSTHOM ! Alsthom doit rester français ! Le ministre Montebourg mène sa croisade. Il y a longtemps qu’il chôme, c’est mauvais pour son image, donc il agit : tempête et démagogie à son habitude, il entame le couplet « de la vigilance patriotique ». Le camp adverse, divisé sur bien des points n’est pas en reste. Marine Le Pen fidèle à son programme veut une entreprise qui reste française, elle note « l’impuissance de l’état stratège ». L’UMP encore plus fort, par la voix de Jacques Myard veut nationaliser, j’omets volontairement Chevènement et Mélenchon, spécialistes de l’outrance.

C'est dans ce cas concret que l'on voit le peu de différences essentielles entre le PS et l'UMP. C'est regrettable. D'un côté les Jacobins, de l'autre les Colbertistes, avec uniquement les défauts de leurs idées, jamais les qualités.

Nicolas Sarkozy, ministre des Finances a sauvé en 2004 Alsthom, avec l'argent des contribuables, mais 10 ans après il faut recommencer parce que Nicolas Sarkozy, président, n'a pas su ou voulu donner les moyens à la France de redevenir un pays où l'entreprise peut s'épanouir pour le bien de tous. Il a lu Jaurès, mais il n'a pas lu Bastiat.

Monsieur Myard fait un numéro de démagogie teinté de vernis comptable (haut de bilan). Le langage technocratique permet de passer pour plus intelligent quand on n'est seulement que peu intelligible pour beaucoup.

Dans un passé très récent plusieurs autres entreprises « françaises » viennent d’être absorbées ou ont passé des accords importants avec des entreprises du « monde libre ». Souvent ceci leur a permis de continuer d’exercer leur activité, parfois de croître et d’assurer des revenus à leurs employés :

  • Péchiney et Alcan (Canada)
  • Ciments Lafarge et Holcim (Suisse)
  • Publicis et Omnicom (USA).

D’un point de vue un peu technique, il faut savoir qu’Alsthom emploie aujourd’hui 98 000 salariés, dont 18 000 seulement en France et que sur plus de 300 000 salariés, General Electric en emploie 11 000 en France. Ainsi, il y a fort à parier que GE apporte presque autant d’argent aux Français qu’Alsthom, surtout si l’on déduit de ces apports les montants des subventions accordés généreusement sous diverses formes par nos politiciens responsables.

Les gens de l’Etat, ceux qui gouvernent, ceux qui ont gouverné et d’une façon générale dans notre pays tous ceux qui aspirent à ces fonctions ont en commun un héritage intellectuel du pouvoir absolu. C’est l’Etat et uniquement lui, qui sait ce qui est bon pour les Français, c’est donc à lui, qui possède deux autres outils puissants, l’argent des impôts et de la dette et la force législative et policière, de définir jusque dans les moindres détails la façon de vivre des Français (j’ai failli écrire de souche, car pour les autres, ils font en France ce qu’ils souhaitent et malheur à ceux qui s’en offusquent). C’est pour cela que nous avons, dans ce beau pays par ailleurs, beaucoup plus d’élus, de structures administratives, de lois et de règlements que partout ailleurs.

C’est aussi ce fatras administratif, joint au niveau record des prélèvements qui assèchent les entreprises françaises. Ainsi elles ont du mal à se créer. Quand elles passent ce cap, elles rencontrent immédiatement des difficultés de tous ordres élevées par les agents de l’état.

Je crois que c’est aussi un tort de tous les Français qui demandent sans cesse à l’état. Nos contemporains ont fini par être convaincus que, au mépris total de la véritable subsidiarité, l’état réalisera mieux que personne ce qu’ils souhaitent. Sans doute espèrent-ils que l’état paiera, c'est-à-dire les autres.

La vraie solution est donc complètement ailleurs, dans le respect des droits naturels, dont la propriété. Cela signifie que l’Etat doit faire son travail, qu’il réalise de moins en moins bien, d’assurer la sécurité et la stabilité du pays. Les entrepreneurs, pour peu qu’ils aient à respecter rigoureusement quelques règles simples et stables, aiguillonnés par l’appât du gain, feront leur métier pour le plus grand bien de tous.

En effet la concurrence jouant son rôle limitera rapidement les positions trop dominantes au profit de l’ensemble des hommes ainsi que le démontre Frédéric Bastiat dans « l’harmonie économique ». Point n’est besoin des technostructures, comme l’Europe d’aujourd’hui qui en plus de la taille des bananes fortement règlementée, souhaite nous faire avaler, pour nous priver encore de quelques libertés un traité commercial transatlantique qu’elle concocte en catimini à Bruxelles.

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